C’est le mercredi 20 août à 11H et en direct de Deauville qu’a eu lieu la conférence de presse du Festival du Cinéma Américain 2014 qui célèbrera ses 40 ans du 5 au 14 septembre. Vous trouverez le programme détaillé ci-dessous (complété avec les informations ultérieures à la conférence de presse) mais aussi toutes les informations pratiques et liens  pour venir et profiter au mieux du festival avec de nombreux bons plans et, enfin, ma liste de passionnée de ce festival avec « mes 40 bonnes raisons d’y venir »…en espérant vous en convaincre si vous êtes encore indécis.

Au total, pour ce Festival du Cinéma Américain de Deauville 2014, ce sont donc « 327 films vus, 90 sélectionnés et 14 en compétition » selon son président Bruno Barde. (Vous pouvez télécharger la grille de programmation, en cliquant ici).

Le voile vient ainsi d’être levé sur le programme de ce 40ème anniversaire du Festival du Cinéma Américain de Deauville qui promet d’être à la hauteur de l’évènement et qui débutera sur les chapeaux de roue avec un immense cinéaste dont les films ont souvent été projetés en clôture et dont le dernier le sera cette fois en ouverture : Woody Allen. Un film qui répond au titre prometteur de « Magic in the moonlight » avec Colin Firth et Emma Stone comme interprètes principaux. Cliquez ici pour lire mon dossier consacré à Woody Allen avec 10 critiques de films dont « Blue Jasmine » présenté à Deauville en 2013.

C’est le film  « SIN CITY : J’AI TUÉ POUR ELLE », dont la sortie française est prévue le 17 septembre, qui sera projeté en 3D en clôture de cette 40e édition, à l’issue de la Cérémonie du Palmarès le 13 Septembre 2014. Frank Miller sera à Deauville

 Nous aurons également le plaisir de voir Ray Liotta, Jessica Chastain, Will Ferrell, John McTiernan, Brian Grazer à qui le festival rendra hommage ainsi qu’à James Cameron à qui le festival décernera le prix des 40 ans et qui « fait tout son possible pour venir ».

Mick Jagger sera également présent le 12 septembre, avec cette fois, non pas la casquette de star de la chanson mais de coproducteur de « Get on up », le biopic sur James Brown.

Abel Ferrara sera également présent pour la présentation de son film « Pasolini » en avant-première.

Pierce Brosnan et Ola Kurylenko seront également présents à Deauville pour l’avant-première de « The November man » de Roger Donaldson.

Deauville Legend, après avoir salué l’an dernier Danny Kaye en présence de sa fille, se souviendra cette année de Yul Brynner avec notamment une projection de « Mondwest ».

Un bel hommage sera aussi rendu lors de l’ouverture à l’actrice mythique Lauren Bacall et à l’inoubliable  Robin Williams dont le festival projettera trois des films emblématiques comme « Le Port de l’angoisse » pour la première ou « Will hunting » pour le second. L’un et l’autre étaient venus à Deauville et y furent même présents ensemble lors de la mémorable 25ème édition du festival.

Créée en 1995, la compétition célèbrera ses 20 ans avec 14 films parmi lesquels le lauréat du dernier Festival de Sundance « Whiplash » de Damien Chazelle ou encore « Un homme très recherché » d’Anton Corbijn (notamment réalisateur du très réussi « The American » ). Cette année en compétition, comme d’habitude des « cinéastes en révélation » mais aussi désormais des cinéastes confirmés.

Ces films se confronteront pour le grand prix décerné par un jury présidé par Costa-Gavras et composé majoritairement d’anciens présidents de jurys du festival et de personnalités d’exception, à commencer par l’inénarrable président de l’édition 2013 (cf ma vidéo ci-dessous), Vincent Lindon, qui avait d’ailleurs émis le souhait, avec l’humour qui le caractérise, d’être président à vie du festival.

Parmi les Premières au nombre de 13 (dont vous pourrez retrouver la liste complète ci-dessous): « Les Recettes du bonheur » (The Hundred-Foot Journey) de Lasse Hallström (avant-première à l’occasion de laquelle Helen Mirren viendra à Deauville) ou encore ‘The disappearance of Eleanor Rigby : them » de Ned Benson mais aussi le biopic sur James Brown « Get on up ».

 Comme chaque année, un autre visage de l’Amérique nous sera aussi dévoilé avec « Les Docs de l’Oncle Sam ».

Inédit cette année: 4 films fantastiques (genre qui y est habituellement plus rare) sont sélectionnés.

DEAUVILLE SAISON 5 accueillera une nouvelle fois les séries télévisées et leurs créateurs lors du week-end de clôture du Festival. Au programme, de nombreuses avant-premières, séries inédites et rencontres mais aussi, en avant-première, les deux premiers épisodes de « The Strain », créée par Guillermo del Toro & Chuck Hogan.

Un livre publié aux Editions Michel Lafon sera également consacré à cet anniversaire et à « 40 ans de cinéma américain », l’occasion pour moi de vous rappeler que mon recueil de 13 nouvelles sur les festivals de cinéma « Ombres parallèles » (avec Deauville pour couverture et 2 nouvelles sur ce festival) et mon roman « Les Orgueilleux » qui se déroule intégralement au Festival du Cinéma Américain de Deauville, tous deux publiés à compte d’éditeur aux Editions Numeriklivres, sont toujours disponibles dans toutes les librairies numériques.

Le Prix Michel d’Ornano décerné à un premier film français, qui constitue toujours un temps fort  et qui, l’an passé, avait récompensé le formidable « Les Garçons et Guillaume, à table! » de Guillaume Gallienne et  qui récompense un premier film français, est attribué cette année à « Elle l’adore » écrit et réalisé par Jeanne Henry.

Le livre LE FILS de Philipp Meyer recevra quand à lui le prix littéraire Lucien Barrière.

-Le son, déjà exceptionnel du CID (Centre International de Deauville où ont lieu les projections) sera cette année agrémenté de 64 haut-parleurs pour un son « de précision horlogère » pour « une révolution totale »!

Composition des 2 jurys du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2014:

 -Le (prestigieux) jury présidé par Costa-Gavras, essentiellement composé d’anciens présidents de jury du festival, sera composé de:

Emmanuelle BÉART

Jean-Pierre JEUNET

Claude LELOUCH

Pierre LESCURE

Vincent LINDON

Marie-claude PIETRAGALLA

André TÉCHINÉ

-Le jury révélation Cartier sera présidé par la comédienne et réalisatrice Audrey DANA et composé de:

Anne BEREST

Lola BESSIS

CHRISTINE & THE QUEENS

Freddie HIGHMORE

Clémence POESY

-Voici la liste des 14 films en compétition de ce 40ème Festival du Cinéma Américain de Deauville:

 A girl walks home alonte at night d‘Ana Lily

Amirpour  I Origins de Mike Cahill

It Follows de David Robert Mitchell

Jamie Marks est mort (Jamie Marks Is Dead) de Carter Smith

Juillet de sang (Cold in July) de Jim Mickle

Love is strange d’Ira Sachs

The Better Angels de A.J. Edwards

The Good Lie de Philippe Falardeau

Things people do de Saar Klein

Un homme très recherché (A Most Wanted Man) d’Anton Corbijn

Uncertains Terms de Nathan Silver

War Story de Mark Jackson

Whiplash de Damien Chazelle

White Bird (White Bird in a Blizzard) de Gregg Araki

Voici la liste des « Premières » de ce 40ème Festival du Cinéma Américain de Deauville:

Alex of Venice de Chris Messina

Avant d’aller dormir (Before I Go to Sleep) de Rowan Joffe

Camp X-ray de Peter Sattler

Chef de Jon Favreau

Deepsea Challenge 3D : l’aventure d’une vie (Deepsea Challenge) de John Bruno, Ray Quint & Andrew Wight

Get on up de Tate Taylor

Infinitely polar bear de Maya Forbes

Land Ho ! de Martha Stephens & Aaron Katz

Légendes vivantes (Anchorman 2: The Legend Continues) d’Adam McKay

Les Boxtrolls (The Boxtrolls) d’Anthony Stacchi & Graham Annable

Les Recettes du bonheur (The Hundred-Foot Journey) de Lasse Hallström

Magic in the moonlight de Woody Allen

The disappearance of Eleanor Rigby : them de Ned Benson

Voici la liste des Docs de l’Oncle Sam de ce 40ème Festival du Cinéma Américain de Deauville:

LAST DAYS IN VIETNAM  de Rory Kennedy

LIFE ITSELF de Steve James

NATIONAL GALLERY  de Frederick Wiseman

RED ARMY  de Gabe Polsky

THE GO-GO BOYS de Hilla Medalia

Voici la liste des hommages du 40ème Festival du Cinéma Américain de Deauville:

-Le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2014 rendra hommage à John McTiernan qui  « a réalisé quelques-uns des meilleurs films d’action de l’histoire du cinéma américain. Le Festival du Cinéma Américain de Deauville lui rendra hommage en sa présence et proposera une rétrospective de ses œuvres incontournables.  La Cinémathèque française s’associe au Festival du Cinéma Américain de Deauville en accueillant le cinéaste dans ses murs après son passage à Deauville. »

-En avant-première, sera projeté DEEPSEA CHALLENGE 3D (au cinéma le 17 septembre) à l’occasion de l’hommage rendu à James Cameron qui recevra le prix des 40 ans du festival.

Voilà ce qu’a déclaré Bruno Barde, le directeur du festival, à l’occasion de cette annonce: « DEEPSEA CHALLENGE 3D ressemble à James Cameron par son audace, sa générosité et par son engagement à faire évoluer le regard du spectateur sur le monde. À travers son œuvre, il a, par l’émotion qu’elle suscite, éveillé les consciences tout en bouleversant et transformant le cinéma en une dimension de plaisir jusque-là inconnue. Il est juste que, pour ses 40 ans d’existence, le Festival du Cinéma Américain de Deauville honore ce cinéaste d’exception, en créant pour lui le Prix du Quarantième anniversaire.  ».

 

-Le Festival rendra hommage à l’actrice Jessica Chastain en sa présence.

-Le festival rendra hommage à Will Ferrell en sa présence.

-Le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2014 rendra hommage au comédien Ray Liotta en sa présence.

-Le festival rendra également des hommages posthumes à Robin Williams et Lauren Bacall (lors de l’ouverture).

-Deauville Legend, après avoir salué l’an dernier Danny Kaye en présence de sa fille, se souviendra cette année de Yul Brynner avec notamment une projection de « Mondwest ».

-Le festival rendra également hommage au producteur Brian Grazer.

Comment suivre le 40ème Festival du Cinéma Américain de Deauville  en direct et toutes les informations pratiques et bons plans pour préparer au mieux votre festival:

Présente pour le 20ème anniversaire, le 25ème anniversaire, le 30ème et le 35ème anniversaire…et toutes les années intermédiaires, je ne pouvais bien entendu pas manquer cette édition qui s’annonce mémorable, à plus d’un titre.

 Comme je le fais depuis un certain nombre d’années désormais, en partenariat avec le CID,  je vous ai fait également gagner 27 pass  journaliers pour cette édition anniversaire par le biais d’un jeu dont vous trouverez touts les réponses en cliquant ici, qui, je l’espère, vous a plongés aussi dans l’histoire passionnante du festival. Une manière aussi de célébrer le succès de ce blog Inthemoodforfilmfestivals.com que vous êtes de plus en plus nombreux à suivre et qui est par ailleurs premier du classement ebuzzing ce mois-ci pour le 4ème mois consécutif.

Pour préparer au mieux votre séjour, retrouvez également mon dossier  très complet avec tous mes bons plans et mes bonnes adresses (hôtels, restaurants, boutiques…) pour un séjour idéal à Deauville, en cliquant ici.

Pour ceux qui ne feraient pas partie des heureux lauréats du concours précité, sachez que vous pouvez réserver vos pass sur www.badgecid.com ou les acheter directement sur place ou encore gagner vos pass sur la page Facebook officielle du Festival du Cinéma Américain de Deauville ou avec SNCF Intercités.

 Pour tout savoir sur le festival, rendez-vous également sur le site officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville: www.festival-deauville.com sur lequel vous trouverez toutes les informations pratiques pour réserver vos pass, ici.

Vous pourrez également me suivre en direct du festival sur mes différents sites et blogs (Inthemoodforfilmfestivals.com, Inthemoodlemag.com, Inthemoodfordeauville.com et pour ce qui concerne les informations pratiques Inthemoodforhotelsdeluxe.com ) et sur twitter (@moodforcinema -compte principal- , @moodfdeauville -compte consacré à Deauville-, @moodforfilmfest) et, enfin, sur ma page Facebook exclusivement consacrée à Deauville (http://facebook.com/inthemoodfordeauville ).

 Avant cela, pour convaincre les éventuels indécis, voici 40 bonnes raisons de venir à Deauville pour le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2014.

Pourquoi venir à Deauville pour le Festival du Cinéma Américain 2014? Voici 40 bonnes raisons:

1/ Parce que l’affiche de cette 40ème édition qui rend hommage aux figures emblématiques et mythiques du cinéma américain est déjà une invitation à l’évasion dans les salles obscures deauvillaises

2/Parce que  pour cette édition exceptionnelle, le jury le sera tout autant, composé d’anciens présidents de jurys du Festival du Cinéma Américain de Deauville et présidé par le cinéaste et Président de la Cinémathèque Française, Costa-Gavras.

3/Parce que le festival a également annoncé que cet anniversaire sera célébré  autour de ceux qui ont contribué à son succès : les grands studios d’Hollywood autour d’une programmation particulière, le cinéma indépendant autour des 20 ans de la compétition grâce à laquelle furent révélés tant de cinéastes. A cette occasion « tous les talents amoureux de Deauville viendront ou reviendront fouler les planches. »

4/Parce que la mélancolie paradoxalement joyeuse et lumineuse de Deauville, sa beauté presque réfractaire et pourtant flamboyante, sa discrétion et sa tonitruance s’enlacent inlassablement dans un troublant tumulte et qu’il serait dommage de ne pas vous laisser envoûter.

5/ Parce que, à l’image des êtres les plus intéressants, Deauville ne se découvre pas forcément au premier regard mais se mérite et se dévoile, récompensant le promeneur de sa beauté incendiaire et ravageuse aux heures les plus solitaires, avec des couleurs aux frontières de l’abstraction, tantôt oniriques, tantôt presque inquiétantes…et il vous faudra ainsi les 9 jours du festival pour tenter d’en percer le mystère.

6/ Parce que je ne connais pas d’endroits, ou si peu, dont la beauté soit aussi agréablement versatile, dont les couleurs et la luminosité lui procurent une telle hétérogénéité de visages. Oui, Deauville a mille visages. Loin de l’image de 21ème arrondissement de Paris à laquelle on tendrait à la réduire (qu’elle est aussi, certes).

7/ Parce que la magie opère, très tôt le matin, quand elle est si mystérieuse, presque déserte, et émerge peu à peu des brumes et de l’obscurité nocturnes, dans une âpre luminosité qui se fait de plus en plus évidente, incontestable et enfin éblouissante.

8/ Parce que la magie opère aussi, le soir, quand le soleil décline et la teinte de couleurs rougeoyantes, d’un ciel incendiaire d’une beauté insaisissable et improbable, l’idéal pour se laisser aller à des rêveries et des espoirs insensés.

9/ Parce que Deauville c’est Cannes sans l’exubérance mais avec son joyeux mariage du glamour et de la cinéphilie.

10/ Parce que Deauville, ce sont les premiers balbutiements de jeunes cinéastes et la consécration de leurs aînés. C’est Kirk Douglas qui marche difficilement mais non moins majestueusement sur la scène du CID. C’est James Coburn et son flegme légendaire qui envoûtent le Salon des Ambassadeurs.

11/ Parce que le cinéma d’hier y côtoie celui d’aujourd’hui et l’un et l’autre s’enrichissent mutuellement. Deux époques se rencontrent, deux Amérique aussi.  C’est ainsi Gus Van Sant qui vient présenter « Gerry », la quintessence du film indépendant, non moins sublime. C’est aussi Sylvester Stallone qui vient présenter son dernier film.

12/Parce que c’est un festival qui satisfait à la fois les amateurs de cinéma d’action et les cinéphiles les plus exigeants, les spectateurs et les « professionnels de la profession ».

13/ Parce que ce sont James Ellroy, Meryl Streep, George Clooney, Geena Rowlands ou tant d’autres qui stupéfient l’assistance lors de mémorables conférences de presse.

14/ Parce que c’est Cyd Charisse qui esquisse quelques pas de danse sur la scène du CID.

15/ Parce que c’est Paul Haggis qui y gagne ses premiers galons de réalisateur en remportant le grand prix du festival avec « Collision ».

16/ Parce que c’est Joel Grey qui entonne avec grâce quelques notes dans un CID silencieusement attentif.

17/ Parce que c’est le charismatique Al Pacino qui ne peut retenir ses larmes d’émotion, instant inoubliable.

18/ Parce que ce sont les applaudissements effrénés pendant la projection de « Tigre et Dragon » d’Ang Lee.

19/ Parce que ce sont Clint Eastwood, Tom Hanks, Morgan Freeman, Harrison Ford, Steven Spielberg, Sydney Pollack, Michael Douglas et tant d’autres prestigieux invités habitués des Planches.

20/ Parce que c’est la présence d’un trio inoubliable et inégalable : Spielberg-Lucas-Coppola.

21/ Parce que ce sont Tom Di Cillo, Jonathan Nossiter, Karyn Kusama, John Cameron Mitchell… qui ont vu leurs films présentés en compétition officielle, couronnés.

22/ Parce que ce sont les derniers feux de l’été, souvent les plus brillants et intenses, qui auréolent les Planches d’une luminosité incomparable comme sortie d’un songe d’une nuit d’été.

23/ Parce que Deauville, c’est ainsi aussi le prix Michel d’Ornano qui récompense le meilleur traitement de scénario de long métrage d’un jeune scénariste français, l’an passé « Les Garçons et Guillaume, à table ! » de Guillaume Gallienne,  déclaration d’amour fou  à sa mère (quel personnage !) et aux femmes dont il aime et scrute jusqu’à la respiration, mais aussi aux mots, avec lesquels il jongle admirablement, et au théâtre, qui libère, et même au cinéma avec les codes duquel il s’amuse ici. Même s’il lorgne parfois du côté d’Almodovar, Woody Allen ou de Wilder (avec une réplique finale comme un écho à son « nobody’s perfect »), ce film peut difficilement être plus personnel tout en étant universel et il faut sans aucun doute une tonne de talent et de sensibilité pour transformer son mal être en film burlesque, en ce rafraichissant plaidoyer pour la différence (qui n’est jamais militant), en film aussi atypique, inclassable que celui qui en est l’auteur et l’acteur. Un grand auteur et un très grand acteur. Et une comédie tendre et caustique à voir absolument. Mais je m’égare…

Festival du Cinéma Américain de Deauville 2013 408.JPG

24/ Parce que rien ne vaut une promenade sur les planches, de préférence de bonne heure pour voir le soleil s’y lever, pour admirer la myriade de couleurs dont s’orne alors la mer. L’endroit idéal pour forger des rêves impossibles qui, peut-être disparaitront confrontés aux lueurs plus criardes de la réalité, mais naitront à nouveau le lendemain lors d’une nouvelle promenade sur ces mêmes planches à la lumière incroyablement changeante.

25/ Parce qu’il vous semblera apercevoir la Mustang de Jean-Louis Trintignant immortalisée par Lelouch (dans le jury cette année!) dans le sublime « Un homme et une femme ». Parce que c’est là que lui fut inspiré et que prit forme ce chef d’œuvre. Parce que, avec « Un homme et une femme », Claude Lelouch a signé une histoire intemporelle, universelle avec un ton très personnel et poétique. La plus simple du monde et la plus difficile à raconter. Celle de la rencontre d’un homme et une femme, de la rencontre de deux solitudes blessées, prouvant que les plus belles histoires sont les plus simples et que la marque du talent est de les rendre singulières et extraordinaires.

26/ Parce que, pour reprendre l’interrogation de Jean-Louis Trintignant dans le film précité, citant Giacometti « Qu’est-ce que vous choisiriez : l’art ou la vie», Deauville vous permet de n’avoir pas à choisir. Lelouch, d’ailleurs, n’a certainement pas choisi, ayant réussi a insufflé de l’art dans la vie de ses personnages et de la vie dans son art. C’est de l’art qui transpire la vie.

27/ Parce que Deauville c’est un mélange judicieux et audacieux, de films indépendants et de blockbusters, entre, d’un côté, des films sombres reflets d’un monde d’après onze septembre, chaotique, d’incommunicabilité, d’amours médiocres, vous donnant envie de faire les Christophe Colomb du septième art, de se laisser conquérir par un cinéma différent, découvreurs de l’Amérique, d’une autre Amérique parfois blessée et moins insolente, et puis, d’un autre côté, des films manichéens à la fin desquels flottait insolemment la bannière étoilée.

28/ Parce que ce n’est pas décevant Deauville sans Trintignant, n’en déplaise à Vincent Delerm

29/ Parce que, à la nuit tombante, Deauville est nimbée d’une lumière crépusculaire qui la fait ressembler à un décor d’un film de Wong Kar Wai renforçant le doux et ensorcelant sentiment de confusion entre cinéma et réalité.

30/Parce que 40 ans, l’âge du festival, c’est celui de la renaissance, encore de tous les possibles, de la maturité, mais encore de toutes les audaces de la jeunesse, aussi.

31/ Parce que ce festival, par l’éclectisme de sa programmation sait ravir autant les cinéphiles les plus avertis que les « simples » amateurs de cinéma américain.

32/Parce que, pour un pass de 150 euros, vous pourrez profiter du festival sans modération sans nécessairement être un « professionnel de la profession ».

33/Parce que le meilleur  moyen de résister à la tentation de venir au festival, c’ est d’y céder comme dirait Oscar Wilde, ce dont je ne me prive pas depuis 20 ans comme vous le verrez ci-dessous.

 

34/ Parce que l’édition 2013 fut exceptionnelle avec un Président du jury passionné qui en a fait  un moment rare et que, forcément, l’édition 2014 devra faire au moins aussi bien.

 

35/ Parce que l’an passé encore, j’y ai découvert des pépites du cinéma américain : « Blue Jasmine » de Woody Allen, d’une étonnante jeunesse et modernité, mêlant ingénieusement légèreté et cruauté ou encore « Ma vie avec Liberace », film éblouissant et mélancolique de Soderbergh, cette vie « derrière le Candélabre » s’achevant par un final rêvé par le personnage, aussi déchirant de beauté et de tristesse que « La quête » de Brel qui l’accompagne. Poignant et étincelant. The show must go on.

 

36/ Parce que, chaque année, la compétition nous permet de brosser un portrait de l’Amérique contemporaine, l’an passé, celle d’êtres vulnérables frappés par le destin qui, souvent l’affrontent, le signe d’une Amérique qui, malgré les blessures infligées, se relève et a retrouvé l’espoir. ». Dans tous les cas, des personnages désorientés. « All is lost »  témoignait ainsi de la diversité de cette compétition, fable bouleversante d’une beauté crépusculaire, mais symbolisait aussi une Amérique soumise à des vents contraires, au fracas de la nature et de la réalité, et qui tente de résister, malgré tout.

37/ Parce que, Deauville, c’est ce festival indissociable de ma passion pour le cinéma, ses prémisses autant que son exacerbation; où les dédales de mon existence ont pris un autre chemin et finissent toujours par me ramener. Parce que cela pourrait bien être votre cas, à votre tour. Là où tout a commencé pour moi. Là où la passion des festivals m’a contaminée pour ne plus me quitter. Là où je suis tombée folle amoureuse de cette ville si paradoxale à tel point que j’ai écrit un roman (« Les Orgueilleux », publié l’an passé aux Editions Numeriklivres) qui se déroule intégralement dans le cadre du festival) et un recueil de 13 nouvelles sur les festivals de cinéma dont deux se déroulent au Festival de Deauville qui figure d’ailleurs sur la couverture (Editions Numeriklivres).

38/ Parce que ses cabines de bains multicolores, ses planches jalonnées des noms  constituent le plus beau et incroyable des génériques, et un décor de comédie romantique.

39/ Parce que, je peux vous assurer, que, du 5 au 14 septembre, le vol du temps sera suspendu.

40/ Parce que je pourrais continuer longtemps ainsi, que je dois m’arrêter à 40 et si je ne vous ai pas encore convaincus, je ne sais plus que faire…

 

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Sandra Mézière

Blogueuse et romancière. Diplômée en droit, sciences politiques, médiation culturelle (mémoire sur le cinéma avec mention TB) et d'un Master 2 professionnel de cinéma. 15 fois membre de jurys de festivals de cinéma (dont 10 sur concours d'écriture). 22 ans de pérégrinations festivalières. Blogueuse depuis 14 ans. Je me consacre aujourd'hui à ma passion, viscérale, pour le cinéma et l'écriture par l'écriture de 7 blogs/sites que j'ai créés ( Inthemoodforfilmfestivals.com, Inthemoodforcinema.com, Inthemoodfordeauville.com, Inthemoodforcannes.com, Inthemoodforhotelsdeluxe.com, Inthemoodforluxe.com... ), de romans, de scénarii et de nouvelles. en avril 2016, a été publié mon premier roman au cœur des festivals de cinéma, aux Editions du 38: "L'amor dans l'âme" et en septembre 2016, chez le même éditeur, mon recueil de 16 nouvelles sur les festivals de cinéma "Les illusions parallèles". Pour en savoir plus sur mon parcours, mes projets, les objectifs de ce site, rendez-vous sur cette page : http://inthemoodforfilmfestivals.com/about/ et pour la couverture presse sur celle-ci : http://inthemoodforfilmfestivals.com/dans-les-medias/ . Je travaille aussi ponctuellement pour d'autres médias (Clap, Journal de l'ENA, As you like magazine etc) et je cherche également toujours à partager ma passion sur d'autres médias. Pour toute demande (presse, contact etc) vous pouvez me contacter à : sandrameziere@gmail.com ou via twitter (@moodforcinema, mon compte principal: 5400 abonnés ). Vous pouvez aussi me suivre sur instagram (@sandra_meziere).

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