Le jury du Festival du Film de Cabourg (qui célébrait cette année ses 28èmes journées romantiques) a délivré son palmarès ce samedi. Cette année le Grand Jury 2014 du Festival était co-présidé par la réalisatrice et scénariste Catherine Corsini et le réalisateur et auteur Martin Provost. Ils étaient entourés de la comédienne Pauline Etienne, des comédiens Eric Elmosnino et Gilbert Melki, de l’auteur/compositeur/interprète Raphaël, du metteur en scène Jean-Louis Martinelli, du directeur de la photographie Guillaume Schiffman, et de la productrice Anne-Dominique Toussaint.
J’en profite pour vous rappeler que, après avoir été membre du jury des courts métrages du festival en 2002, et y être retournée à de nombreuses reprises (pas cette année étant membre du jury du Champs-Elysées Film Festival se déroulant aux même dates mais probablement y retournerai-je l’an prochain) que j’ai consacré une nouvelle de mon recueil de 13 nouvelles romantiques et cruelles »Ombres parallèles » à ce festival, un recueil disponible dans toutes les librairies numériques (fnac ici, Amazon ici, Cultura, Relay, Orange, Kobo etc) ou directement chez mon éditeur Numeriklivres.
Je vous laisse découvrir le palmarès ci-dessous. Je me réjouis notamment du grand prix ex aequo reçu par « Party girl » après sa caméra d’or au dernier Festival de Cannes. Party girl », premier film français de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis, est l’histoire d’Angélique, une femme de soixante ans, qui « aime encore la fête et les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué qui est toujours amoureux d’elle, lui propose de l’épouser ». Il se dégage de ce film et surtout de son interprète principale et grâce à son interprète principale, une sincérité rare. Malgré le titre, rien de glamour dans ces « party girl »(s) et dans Forbach où elles travaillent, et pourtant, beaucoup de grâce, de charme, de vivacité, de vérité, de vie, d’amour. De cinéma donc. Un cinéma sans genres et frontières entre fiction et réalité. Angélique, c’est en effet ici Angélique Litzenburger interprétant son propre rôle avec ses propres enfants, sur une idée de Samuel Theis, un des trois coréalisateurs et…le fils d’Angélique. Un magnifique portrait de femme libre, entière, et généreuse ou égoïste, à vous de juger, mais en tout cas terriblement séduisante et attachante, hors-cadre, hors-cases. Cassavetes avait Gena Rowlands. Amachoukeli, Burger et Theis ont Angélique Litzenburger. Quand vous aurez vu le film (et je vous y engage) vous verrez que la comparaison n’est pas exagérée. Le tout servi par une bo entraînante, une réalisation particulièrement délicate sur un sujet qui aurait pu être particulièrement impudique. Un film plein de vie et de délicatesse pour un sublime et touchant portrait de femme qui nous emporte dans sa fête joyeusement mélancolique.
PALMARES:
Grand prix ex aequo
« Party Girl » de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis
et « Matterhorn » de Diederik Ebbinge.
Prix du public
« Coming home » de Zhang Yimou
Révélation féminine
Alice Isaaz dans « Les Yeux jaunes des crocodiles » de Cécile Telerman
Révélation masculine
Pierre Rochefort dans « Un beau dimanche » de Nicole Garcia.
Meilleure actrice et meilleur acteur
Émilie Dequenne et Loïc Corbery dans « Pas son genre » de Lucas Belvaux.
Meilleur film
« Pas son genre » de Lucas Belvaux.
Prix 1er rendez-vous
Flore Bonaventura pour « Casse-tête chinois » de Cedric Klapisch
Paul Hamy pour « Suzanne » de Katell Quillévéré.
Meilleur réalisateur
Pierre Salvadori pour « Dans la cour »
Coup de cœur
Zhang Ziyi (fenêtre sur le cinéma chinoise )
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