CABOURG — 05 juin 2013

C’est un festival dont je vous parle chaque année ici depuis ma participation à son jury des courts-métrages en 2002. J’y suis retournée à plusieurs reprises depuis. Ce ne sera pas le cas cette année mais je tenais à vous communiquer le programme de cet excellent festival qui met l’accent sur les films romantiques dans un cadre délicieux. J’en profite aussi pour vous annoncer en avant-première la sortie de mon recueil de nouvelles romantiques et cruelles sur les festivals de cinéma « Ombres parallèles » (chez Numeriklivres, en août prochain) dont une nouvelle se déroulera ainsi dans le cadre de ce Festival du Film Romantique de Cabourg. En attendant, vous pouvez toujours acquérir mon roman « Les Orgueilleux » chez ce même éditeur.

 L’affiche 2013 est tirée de l’excellent « Laurence Anyways » de Xavier Dolan, grand prix de l’édition 2012 du festival.

Cette année, le jury des longs-métrages sera présidé par le cinéaste Stéphane Brizé, réalisateur de Le bleu des villes, Mademoiselle Chambon, Quelques heures de Printemps ou encore Je ne suis pas là pour être aimé. Il sera entouré de : Andrée Corbiau, Audrey Fleurot, Guillaume Gouix, Helena Noguerra, Mélanie Bernier, Raphaël Berdugo, Tchéky Karyo.

Le jury des courts-métrages sera composé de Gilles Taurand, Ernst Umhauer, Malik Zidi, Marie Kremer, Pierre Andurand.

Plus de 50 films inédits, populaires ou très rares seront projetés en salle ou sur écran géant sur la plage en présence des plus talentueux artistes romantiques du moment. Comme toujours à la mi juin, dès le mercredi 12, vous pourrez participer aux débats et rencontres avec les réalisateurs, compositeurs, acteurs, chanteurs, scénaristes, producteurs, distributeurs… Vous assisterez en famille aux expositions, conférences-signatures, photocalls et récitals organisés dans la ville… Enfin, samedi 15 juin au soir, vous nous rejoindrez sur la Promenade Marcel Proust pour célébrer, au soleil couchant sur le tapis rouge les plus brillantes étoiles du cinéma.

Deux grandes stars du cinéma français seront présentes: Catherine Deneuve et Fanny Ardant. La première présentera samedi 15 » Elle s’en va », film hors compétition d’Emmanuelle Bercot et la seconde «  Les beaux jours » de Marion Vernoux, en compétition. Sont également attendus: Astrid Bergès-Frisbey, Emmanuelle Devos, Audrey Fleurot, Tchéky Karyo , Jonathan Rhys-Meyers …

Le festival primera par ailleurs, Adèle Exarchopoulos qui  a reçu la Palme d’or à Cannes pour « La vie d’Adèle ».

Parmi les séances  à ne pas manquer, je vous recommande vivement « Grand Central » de Rebecca Zlotowski dui figure parmi les films en compétition aux côtés des films suivants :

« La Tour de Guet » de Pelin Esmer

« Les Beaux Jours » de Marion Vernoux

« Chaque jour que Dieu fait » de Paolo Virzi

« Tanta Agua » de Ana Guevara Pose et Leticia Jorge Romero

“My sweet pepper land”de Hiner Saleem

 CRITIQUE DE « GRAND CENTRAL » de REBECCA ZLOTOWSKI

« Grand Central »était sélectionné dans le cadre de la section Un Certain Regard du Festival de Cannes 2013.

Dans ce nouveau film de Rebecca Zlotowski, Tahar Rahim incarne Gary, un jeune homme agile, frondeur, qui apprend vite, embauché dans une centrale nucléaire, au plus près des réacteurs, où les doses radioactives sont les plus fortes et dangereuses. Là, où le danger est constant. Il va y trouver ce qu’il cherchait, de l’argent, une équipe à défaut d’une famille (on ne verra de sa vraie famille qu’une sœur dont le conjoint le rejette visiblement, et une grand-mère dont la porte restera impitoyablement fermée) même si elle le devient presque, mais aussi Karole ( Léa Seydoux), la femme de son collègue Toni (Denis Menochet). Tandis que les radiations le contaminent progressivement, une autre forme de chimie (ou d’alchimie), l’irradie, puisqu’il tombe amoureux de Karole. Chaque jour, la menace, de la mort et de la découverte de cette liaison, planent.

La première bonne idée du film est de nous faire découvrir cet univers dans lequel des hommes côtoient le danger et la mort chaque jour, dans des conditions terrifiantes que Rebecca Zlotowski parvient parfaitement à transcrire notamment par un habile travail sur le son, des bruits métalliques, assourdissants qui nous font presque ressentir les vibrations du danger. A l’image d’un cœur qui battrait trop fort comme celui  de Gary pour Karole.  J’ignore ce qui est réel dans sa retranscription des conditions de vie des employés de la centrale nucléaire tant elles paraissent iniques et inhumaines mais j’imagine qu’elles sont tristement réelles puisque  Claude Dubout, un ouvrier qui avait écrit un récit autobiographique, « Je suis décontamineur dans le nucléaire », a été le conseiller technique du  film. Le film a par ailleurs été tourné dans une centrale nucléaire jamais utilisée, en Autriche, ce qui renforce l’impression de réalisme.

Ne vous y trompez pas, « Grand Central » n’est néanmoins pas un documentaire sur les centrales nucléaires. C’est aussi et avant tout une histoire d’amour, de désirs dont la force est renforcée par la proximité d’un double danger. C’est un film sensuel, presque animal qui pratique une économie de dialogues et qui repose sur de beaux parallèles et contrastes. Parallèle entre l’amour de Gary pour Karole  qui se laisse irradier par elle et pour rester auprès d’elle. Parallèle entre le sentiment amoureux, presque violent, impérieux, qui envahit lentement et irrémédiablement celui qui l’éprouve comme la centrale qui contamine. Parallèle entre les effets du désir amoureux et les effets de la centrale : cette dose qui provoque « la peur, l’inquiétude », les jambes « qui tremblent », la « vue brouillée » comme le souligne Karole. Parallèle entre ces deux dangers que Gary défie, finalement malgré lui. Contraste entre cette centrale clinique, carcérale, bruyante et la nature dans laquelle s’aiment Gary et Karole et que Rebecca Zlotowski filme comme une sorte d’Eden, ou comme dans « Une partie de campagne » de Renoir, même si elle n’élude rien des difficiles conditions de vie des ces ouvriers/héros qui habitent dans des mobile-homes près des centrales, telle une Ken Loach française.

Rebecca Zlotowski dresse le portrait de beaux personnages incarnés par d’excellents comédiens ici tout en force et sensualité au premier rang desquels Tahar Rahim, encore une fois d’une justesse irréprochable, Denis Menochet, bourru, clairvoyant et attendrissant, un beau personnage qui échappe au manichéisme auquel sa position dans le film aurait pu le réduire, ou encore Olivier Gourmet ou Johan Libéreau (trop rare).

Un film qui nous emporte par la beauté de ses personnages, leur rudesse tendre, la radieuse force des sentiments (amitié, amour) qui les unit … et qui nous glace d’effroi en nous montrant les conditions de travail de ceux qui risquent chaque jour leur vie dans l’une de ces 19 centrales françaises.

Parmi les séances à ne pas manquer, il y a également celles du Ciné-Swann: à la nuit tombante, le vendredi et le samedi soir, les grands succès romantiques de l’année écoulée sont diffusés sur un écran géant (18 mètres au sol par 14 mètres de haut). Le public assiste gracieusement à ces projections, installé dans 500 transats sur la plage, mis à disposition par CINE+, entre la mer et le Grand Hôtel. Les tickets sont à retirer gratuitement à la billetterie, Pavillon Charles Bertrand. Parmi les séances à ne pas manquer cette année, « Le temps de l’aventure » de Jérôme Bonnell dont je vous invite à retrouver ma critique, ci-dessous.

Critique – LE TEMPS DE L’AVENTURE de Jérôme Bonnell

Après 15 jours sans avoir le temps de retrouver le doux chemin des salles obscures (autant vous dire que, vraiment, je ne pouvais faire autrement), était enfin revenu pour moi « Le temps de l’aventure » ou du moins celui d’aller voir le film éponyme, le 5ème long métrage réalisé par Jérôme Bonnell, six ans après sa belle peinture des âmes, son exquise esquisse de la solitude, « J’attends quelqu’un », qui m’avait fait si forte impression (dans lequel jouait d’ailleurs déjà Emmanuelle Devos), un film sur les savoureuses palpitations de l’attente, le bonheur du possible plutôt que celui de la certitude. La possibilité du bonheur, aussi : ce pourrait être d’ailleurs le titre de ce « Temps de l’aventure ».

Cela commence à Calais, avant l’entrée sur une scène de théâtre d’Alix, comédienne, (Emmanuelle Devos), qui joue une pièce d’Ibsen. Quelques minutes, palpitantes et angoissantes, à retenir son souffle, avant de se jeter dans l’arène. Avant de mettre le masque. Avant de devenir quelqu’un d’autre. Avant le temps de l’aventure. C’est finalement la métaphore de ce qu’elle sera et vivra le reste du film. Elle prend ensuite un train en direction de Paris. Dans le train, elle échange de furtifs regards avec un homme triste, un Anglais (Gabriel Byrne). A cet instant, il est juste un homme triste. Alix se rend ensuite à une audition (un des deux magistraux plans-séquences du film). Une véritable mise à nu. Puis elle remet le masque du jeu, décide s’en trop savoir pourquoi, aimantée, de retrouver « l’homme du train » dont elle a entendu par hasard la destination, et de jouer, d’oser, de se lancer dans l’aventure, de laisser libre cours à ses désirs…

Jérôme Bonnell a réussi à retranscrire ce qu’il y a sans doute de plus beau et de plus fragile dans l’existence : ces moments rares et fugaces où n’existe que le temps présent. Le bonheur en somme qui, parfois, surgit aux moments les plus inattendus ou terribles, et en est alors que plus précieux et exalté. Il dresse un magnifique portrait de deux êtres dans une situation de fragilité, « lost in translation », de ces situations qui conduisent aux belles et redoutables audaces, où le passé et l’avenir cèdent devant la force du présent.

Alix est presque une étrangère dans sa propre ville, perdue et libre à la fois, une actrice dont Paris est alors la nouvelle scène de théâtre, une scène qui la conduira à jouer mais aussi à tomber progressivement le masque. C’est palpitant comme un thriller. Notre souffle est suspendu à leurs regards, à leurs silences, à leurs pas qui peut-être ne se recroiseront plus.

C’est une belle journée d’été, un soir de fête de la musique et ils sont là et nulle part au milieu de cette frénésie et ce tourbillon. Le temps court mais pour eux il semble s’être arrêté. Le film est d’ailleurs aussi une très belle variation sur le temps, en plus de l’être sur le mensonge et la vérité, et le bonheur. Ce sont effet les « 24 heures de la vie d’une femme » coupée de tout ce qui nous relie habituellement à la réalité ou un semblant de réalité : téléphone, carte bleue et qui, peut-être, nous éloigne de l’essentiel. Ne plus pouvoir utiliser l’un et l’autre l’ancre encore plus dans le temps présent.

Ce film est plein de fragilité, de sensibilité, à fleur de peau, plein de délicatesse, aussi lumineux et solaire que son actrice principale qui irradie littéralement et dont la caméra de Jérôme Bonnell est amoureuse. Elle arrive à nous faire croire à cette rencontre qui aurait pu être improbable et à la magie éblouissante de l’instant présent (aidée par la qualité de l’écriture, aussi). Face à elle, Gabriel Byrne impose sa belle présence, emmuré dans le silence, parfois peut-être un peu trop mutique mais cela contribue aussi à son charme mystérieux. De leurs faces-à-faces exhale une émotion incandescente.

Ajoutez à cela une scène aussi hilarante et burlesque que terrible et douloureuse avec la sœur d’Alix et vous obtiendrez un petit bijou non formaté quand le cinéma nous donne de moins en moins d’histoires d’amour ou d’histoires d’amour qui ne soient pas mièvres ou caricaturales et quand le cinéma tend de plus en plus, à mon grand désarroi, à rentrer dans des schémas et quand les médias (les dits traditionnels et les autres d’ailleurs), semblent se contenter d’évoquer ces films-là. Non, il n’y a pas que les profs, gamins et autres amours et turbulences aux titres aussi originaux et subtils que leurs contenus.

Un film sur une passion éphémère (ou peut-être pas…) porté par une actrice étincelante et qui nous prouve que le bonheur peut parfois être un présent, un film qui laisse un goût d’éternité et nous donne envie d’arrêter le temps ou en tout cas de croire que le temps parfois peut s’arrêter, même quand, ou a fortiori quand, la réalité est douloureuse et implacable. « Le temps de l’aventure » est un hymne subtile et délicat au présent, au jeu aussi, à la vie qui peut en être un aussi. Un film d’une mélancolie solaire, une belle réflexion sur le bonheur et la vérité, avec un air truffaldien (plane d’ailleurs l’ombre d’un certain Antoine) qui m’a emportée et m’a accompagnée longtemps après le générique de fin avec le goût persistant de cette parenthèse enchantée, de tristesse et d’espoir mêlés. Finalement une sorte de mise en abyme ou de métaphore du cinéma, et de sa magie : l’espace de quelques minutes, nous faire croire au vol du temps suspendu. Et au spectateur de décider s’il veut y croire, si cela modifiera le cours de l’existence (la sienne et celle des personnages) ou non…

Cliquez ici pour retrouver la grille de programmation complète du festival Vous verrez que de très nombreuses avant-premières figurent au programme parmi lesquelles :

 

 

« Baikonur » de Veit Helmer

« Belle du Seigneur » de Glenio Bonder

« Brasserie Romantique » de Joël Vanhoerbrouck

« Chez nous c’est trois ! » de Claude Duty

« Alabama Monroe” de Felix Van Groeningen

“Aya De Yopougon » de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie

« Joséphine » de Agnès Obadia

« Juliette » de Pierre Godeau

« 12 ans d’âge » de Frédéric Proust

« La pièce manquante » de Nicolas Birkenstock

« Macadam Baby” de Patrick Bossard

« Soongava -Dance of the orchids” de Subarna Thapa

“Pour une femme » de Diane Kurys

« Round Trip” de Meyar Al-Roumi

“Les Reines du Ring » de Jean-Marc Rudnicki

Pour en savoir plus:  www.festival-cabourg.com

 INFORMATIONS PRATIQUES

Le Festival du Film de Cabourg proposera à nouveau, pour sa 27e édition, 5 jours de projections, du mercredi 12 au dimanche 16 juin 2013. Les premières séances commenceront le mercredi 12 juin en début d’après-midi.

Les projections du festival sont accessibles à l’achat d’un laissez-passer non nominatif (donnant droit à 5 places de cinéma), remis dans un kit-festivalier comprenant le catalogue et la grille-horaire. Muni de ce laissez-passer, chaque spectateur doit ensuite retirer les places pour les films de son choix en billetterie. Aucun ticket n’est donc vendu à l’unité jusqu’au samedi midi. A partir de samedi midi, considérant que le laissez-passer pourrait ne pas être utilisé dans son intégralité, l’organisation du Festival autorisera la vente des tickets à l’unité (6€).

Laissez-passer non nominatif 5 séances : 30 euros

Le laissez-passer donne droit à 5 séances à retirer en billetterie pendant toute la durée du Festival. L’achat de laissez-passer est limité à un maximum de 4 par personne (il en va de même pour le retrait des tickets de cinéma : on ne peut retirer des places que pour 4 laissez-passer maximum en même temps).

En vente à l’espace billetterie : à partir du lundi 10 juin après-midi au Pavillon Charles Bertrand sur les jardins du Casino (ouverture à 8h30 du matin, fermeture à la dernière séance du soir)

Retrait des tickets de cinéma

Le retrait des tickets se fait pour les séances du jour même et du lendemain : le mercredi 12 juin seules les places des séances du mercredi et du jeudi seront disponibles, le jeudi 13 juin, seules les places du jeudi et du vendredi seront disponibles, et ainsi de suite.

Les tickets sont donnés sous forme de contremarque. Pour une séance, il y a autant de contremarque que de places dans la salle de cinéma. Une fois délivrés, les tickets ne sont ni échangeables ni remboursables. De même, si à la fin du festival, un détenteur d’un laissez-passer n’a pas utilisé toutes ces places, aucun remboursement ne sera fait.

Lorsqu’une séance affiche complet, qu’il n’y a donc plus de contremarque, 10 « tickets dernière minute » numérotés pourront être distribués. Ils permettront aux spectateurs munis de ces tickets de rentrer en salle en cas de désistement. Le laissez-passer sera alors coché à l’entrée en salle. A l’heure du début de séance, les places vides seront proposées aux festivaliers disposant d’un « ticket dernière minute ».

Retrait des tickets à l’espace billetterie : à partir du 12 juin au Pavillon Charles Bertrand sur les jardins du Casino (ouverture à 8h30 du matin, fermeture à la dernière séance du soir)

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Sandra Mézière

Blogueuse et romancière. Diplômée en droit, sciences politiques, médiation culturelle (mémoire sur le cinéma avec mention TB) et d'un Master 2 professionnel de cinéma. 15 fois membre de jurys de festivals de cinéma (dont 10 sur concours d'écriture). 22 ans de pérégrinations festivalières. Blogueuse depuis 14 ans. Je me consacre aujourd'hui à ma passion, viscérale, pour le cinéma et l'écriture par l'écriture de 7 blogs/sites que j'ai créés ( Inthemoodforfilmfestivals.com, Inthemoodforcinema.com, Inthemoodfordeauville.com, Inthemoodforcannes.com, Inthemoodforhotelsdeluxe.com, Inthemoodforluxe.com... ), de romans, de scénarii et de nouvelles. en avril 2016, a été publié mon premier roman au cœur des festivals de cinéma, aux Editions du 38: "L'amor dans l'âme" et en septembre 2016, chez le même éditeur, mon recueil de 16 nouvelles sur les festivals de cinéma "Les illusions parallèles". Pour en savoir plus sur mon parcours, mes projets, les objectifs de ce site, rendez-vous sur cette page : http://inthemoodforfilmfestivals.com/about/ et pour la couverture presse sur celle-ci : http://inthemoodforfilmfestivals.com/dans-les-medias/ . Je travaille aussi ponctuellement pour d'autres médias (Clap, Journal de l'ENA, As you like magazine etc) et je cherche également toujours à partager ma passion sur d'autres médias. Pour toute demande (presse, contact etc) vous pouvez me contacter à : sandrameziere@gmail.com ou via twitter (@moodforcinema, mon compte principal: 5400 abonnés ). Vous pouvez aussi me suivre sur instagram (@sandra_meziere).

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