ACTUALITES — 03 octobre 2014

Vous le savez si vous suivez ce blog: un attachement particulier me lie au Festival du Film Britannique de Dinard puisque j’avais eu le plaisir de faire partie de son jury en 1999 (suite à un concours d’écriture de lettre sur le cinéma britannique organisé par le journal Ouest-France), deuxième participation à un jury de festival de cinéma et début d’une longue liste puisque j’ai aujourd’hui vécu 13 autres expériences similaires et singulières dans divers festivals. Je garde pourtant un souvenir ému de cette participation, notamment en raison de mes collègues de jury, de belles personnes comme Etienne Daho –cliquez ici pour lire mon article sur son magnifique dernier album « Les chansons de l’innocence retrouvée« -, Jane Birkin ou Daniel Prévost.  J’avais même eu le plaisir d’écrire dans le livre des 20 ans du festival (retrouvez l’article en question en bas de cette page) pour évoquer cette magnifique expérience.

 Si vous voulez plonger dans l’atmosphère du festival, vous pouvez aussi lire mon recueil de 13 nouvelles romantiques et cruelles « Ombres parallèles » qui comprend une nouvelle intitulée « A l’ombre d’Alfred » qui se déroule dans le cadre du Festival du Film Britannique de Dinard (Editions Numeriklivres, publié à compte d’éditeur, disponible dans toutes les librairies numériques: fnac, Amazon, Relay etc).

Si vous voulez aussi des informations sur les bonnes adresses dans la région et notamment à Dinard et Saint-Malo (restaurants et hôtels), retrouvez mon article avec de nombreuses bonnes adresses sur mon site Inthemoodforhotelsdeluxe.com, ici.

Retrouvez également, en bonus, ci-dessous, ma vidéo de la clôture du Festival du Film Britannique de Dinard 2013.

Cette année, je serai à un autre festival (Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz pour lequel je vous fais gagner des pass et dont vous pourrez retrouver le programme ici), ce qui n’est pas une raison pour ne pas vous parler du programme du Festival du Film Britannique de Dinard qui célèbrera cette année ses 25 ans avec, à nouveau, une présidente de jury de marque (que j’avais eu le plaisir d’interviewer, ici), Catherine Deneuve, qui sera entourée de:  Rémy Bezançon, Suzanne Clément, Léa Drucker, Sophie Duez, Emilia Fox, Kevin Macdonald, Alexandre Mallet-Guy, Jodie Whittaker, Penny Woolcock.

Cette 25ème édition aura lieu du 8 au 12 octobre 2014.

Au programme: un hommage à Michael Radford, une carte blanche à Stephen Woolley mais aussi les 100 ans de Technicolor: à cette occasion sera projeté un des premiers films britanniques à avoir utilisé le procédé éponyme avec « A matter of life and death » de Michael Powell.

Au programme également l’incontournable compétition (qui, chaque année, permet de découvrir les grands cinéastes de demain, je pourrai d’ailleurs prochainement vous parler de l’un d’entre eux puisque « 71 » de Yann Demange est également projeté en compétition dans le cadre du Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz) mais aussi de belles avant-premières avec, notamment, Winterbottom et Mike Leigh et son magnifique « Mr.Turner » que je vous recommande et dont vous pourrez retrouver ma critique, ci-dessous.

Pour sa 25ème édition, le festival propose « 5 jours, 5 films, 5 rencontres« : à cette occasion seront mis à l’honneur des chefs d’œuvre qui ont contribué au rayonnement du cinéma britannique récent. Chaque jour et pendant toute la durée du festival sera projeté un classique… 5 films pour montrer que le cinéma britannique est bien ancré dans le paysage cinématographique international.

À l’issue de chaque projection, un membre de l’équipe (réalisateur, producteur, etc.) sera invité à venir échanger avec les spectateurs.

  • 1984

    Manipulant et contrôlant les moindres détails de la vie de ses sujets, Big Brother est le chef spirituel d’Oceania, l’un des trois Etats rescapés de la grande Guerre Atomique…

    LA RENCONTRE :  avec le réalisateur Michael Radford (Le Facteur, 1984, Le Marchand de Venise…).

  • Life in a Day

    Tourné par des réalisateurs partout dans le monde, ce documentaire servira de capsule temporelle pour montrer aux générations futures comment on vivait… le 24 juillet 2010.

    LA RENCONTRE : avec le réalisateur Kevin Macdonald (Le Dernier roi d’Ecosse, Mon Meilleur ennemi, Jeux de pou- voir, Life in a Day, Maintenant, c’est ma vie…)

  • The Crying Game

    Jody, un soldat anglais est kidnappé par une unité de l’IRA. Dans la serre où il est imprisonné, il se rappelle sa passion pour le cricket et pense à la jolie femme danot il garde la photo dans son portefeuille. Pendant sa captivité il se lie d’amitié avec un de ses ravisseurs, Fergus…

    LA RENCONTRE : avec le producteur Stephen Woolley (The Crying Game, Entretien avec un vampire, La Compagnie des loups, Michael Collins, La Fin d’une liaison, Breakfast on Pluto, We Want Sex Equality…)

  • The Full Monty

    À cours d’argent et inspirés par une visite dans leur ville de la troupe des “Chippendales”, six ouvriers au chômage tentent d’améliorer leur situation financière en montant un improbable numéro de strip-tease.

    LA RENCONTRE : avec le producteur/réalisateur Uberto Pasolini (The Full Monty, Bel Ami, Still Life).

  • The Queen

  • L’annonce de la disparition de la Princesse Diana plonge la planète dans la stupeur et provoque en Grande-Bretagne un désarroi sans précédent. Tony Blair, récemment élu Premier Ministre, sent instantanément que quelque chose est en train de se passer. Au château de Balmoral, Elizabeth II reste quant à elle silencieuse, distante, apparemment indifférente . Désemparée par la réaction des Britanniques, elle ne comprend pas l’onde de choc qui ébranle le pays…

    LA RENCONTRE: avec le réalisateur de documentaires et écrivain, spécialiste du cinéma britannique Philippe Pilard

Comme chaque année un des temps forts sera la compétition. En voici le programme:

COMPETITION:

Voici ci-dessous la liste des films en compétition pour cette 25e édition du Festival du film Britannique de Dinard :

  • ’71 de Yann Demange

  • Belfast, 1971. Tandis que le conflit dégénère en guerre civile, Gary, jeune recrue anglaise, est envoyé sur le front. La ville est dans une situation confuse, divisée entre protestants et catholiques. Lors d’une patrouille dans un quartier en résistance, son unité est prise en embuscade. Gary se retrouve seul, pris au piège en territoire ennemi. Il va devoir se battre jusqu’au bout pour essayer de revenir sain et sauf à sa base.

  • Catch me Daddy de Daniel Wolfe

  • Pour échapper à sa famille, la jeune Laila se cache dans le West Yorkshire avec son petit ami Aaron, un marginal. Lorsque son frère et ses hommes de main arrivent en ville, Laila n’a d’autre choix que de fuir. Pour survivre, elle va devoir affronter le pire.

  • Frank de Leonard Abrahamson

  • Jon se dit musicien… Il parait pourtant bien improbable que son talent (très limité) lui permette un jour de quitter son job ennuyeux et sortir de sa triste banlieue. Et pourtant, par un étrange coup du hasard, Jon se retrouve à jouer du synthé lors d’un concert donné par un groupe excentrique au nom imprononcable. Sous la direction du mystérieux Frank, un savant bizarre portant une fausse tête géante, ils improvisent de la musique expérimentale. Alors que le groupe s’isole dans une cabane à la campagne pour enregistrer un album, ses membres doivent faire face à des tensions tant personnelles que créatives.

     

  • Lilting ou la Délicatesse de Hong Khaou

  • Londres, aujourd’hui. Une mère cambodgienne pleure la disparition de Kai, son fils bien-aimé. Sa rencontre avec Richard, le petit ami de Kai, va bouleverser son quotidien. La barrière de la langue, l’écart générationnel et leurs différences culturells seront autant d’obstacles à surmonter pour parvenir à communiquer.

  • The Goob de Guy Myhill

  • L’histoire se déroule dans la campagne anglaise, pendant une vague de chaleur. Comme tous les étés, Goob Taylor, 16 ans, partage son temps entre le routier que tient sa mère et la récolte de potirons dans les exploitations alentours. Mais quand sa mère se met à fréquenter le ténébreux pilote de stock car Gene Womack, le jeune Goob se sent délaissé. L’arrivée dans les champs de la jeune Eva va tout changer: fasciné par le charme de la belle saisonnière, Goob se met à rêver d’une vie meilleure.

  • The Riot Club de Lone Sherfig

  • Le Riot Club est réservé à l’élite de la nation. Ce cercle très secret d’Oxford fait de la débauche et de l’excès son modèle depuis trois siècles. Miles et Alistair, deux étudiants en première année, ne reculeront devant rien pour avoir l’honneur d’en faire partie…

Avant-premières :

  • (Film d’ouverture) Sunshine on Leith de Dexter Fletcher

  • Deux copains, Davy et Ally, rentrent à Leith dans la banlieue d’Edimbourg, après un déploiement en Afghanistan. Les garçons sont en quête de romance: Ally retrouve sa petite amie Liz, qui n’est autre que la sœur de Davy; et Davy fait la connaissance d’Yvonne, la meilleure amie de sa sœur. Leurs parents, Rab et Jean, sont quant à eux en train d’organiser leurs 25 ans de mariage. Tout va pour le mieux, jusqu’à ce qu’un épisode du passé de Rab refasse surface et mette en péril l’harmonie de la famille…

  • (Film de clôture) One Chance de David Fränkel

  • Le timide Paul Potts travaille de jour dans un magasin, et s’adonne à sa passion, le chant lyrique, la nuit. Sa prestation exceptionnelle dans l’émission de Simon Cowell “Britain’s Got Talent” fera de lui un phénomène sur internet et le propulsera au sommet de sa gloire.

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Retrouvez, ci-dessous ma critique du film suite à la projection dans le cadre du 67ème Festival de Cannes

Cette journée a débuté par ce qui fut pour moi le premier film en compétition de ce 67ème Festival de Cannes, « Mr. Turner » de Mike Leigh, un cinéaste que j’apprécie, tout en reconnaissant les excès de son « style », notamment dans le jeu des comédiens qu’il aime lorsqu’ils ont de fortes tendances aux épanchements lacrymaux. Je me souviens de l’émotion qu’avait suscité son « All or nothing » découvert à Cannes en 2002 avec, déjà, un Timothy Spall qui crevait l’écran. Un film et un acteur par lesquels j’avais été littéralement bouleversée, m’adonnant à mon tour à de « Leighiens » épanchements lacrymaux. Ici, Timothy Spall interprète le peintre Turner. Sans doute certains trouveront-ils qu’il cabotine ou que son jeu est maniéré, sans doute des intimes du peintre Turner qui savent mieux que quiconque qu’il ne se comportait pas ainsi, lequel, rappelons-le, est décédé en 1851. Simplement Timothy Spall a-t-il décidé d’esquisser, de composer un personnage tout comme, pour esquisser le portrait de Turner, Mike Leigh a dessiné une suite de saynètes/toiles d’une beauté renversante, éblouissante, captivante malgré la longueur du film, recourant à une lenteur finalement judicieuse pour nous  faire apprécier cet artiste comme un tableau qui n’offre pas d’emblée toutes ses richesses au regard mais se dévoile peu à peu, à l’image de cet éléphant à peine visible au premier regard sur cette toile de Turner.

Le film et le personnage se construisent de paradoxes : entre l’extrême sensibilité que cet homme met dans son art et la rudesse de ses manières, entre les tourments qu’il exprime dans ses toiles et ceux qu’il ne parvient pas à exprimer autrement, réussissant à peindre les tempêtes qui s’agitent sur les océans et dans son crane mais jamais à les expliciter. Mike Leigh s’est concentré sur les dernières années de l’existence du peintre britannique qui fut un artiste reconnu, membre apprécié quoique dissipé de la Royal Academy of Arts,  vivant entouré de son père (qui fut aussi son assistant), et de sa dévouée (c’est un euphémisme) gouvernante (fantastique Dorothy Atkinson). Un tableau d’autant plus intéressant que, au-delà de sa saisissante beauté picturale, le parallèle est évident entre l’artiste peintre et l’artiste cinéaste, en particulier lorsque celui-ci subit les sarcasmes de l’establishment. Toute relation avec la réalité serait évidemment purement fortuite.

Mike Leigh nous éclaire sur le travail de Turner tout en ne cherchant pas à rendre sympathique cet homme sombre et parfois même repoussant et glacial ou en tout cas incapable de s’exprimer autrement qu’au travers de ses toiles ou par des borborygmes « inhumains ». Ce film nous laisse avec le souvenir de peintures et de plans qui se confondent, en tout cas d’une beauté à couper le souffle, et le souvenir  de ce premier plan étincelant avec ce soleil prometteur, ce moulin, ces deux paysannes qui marchent  en parlant flamand tandis que seul et/ou isolé (Turner fait lui-même la distinction entre la solitude et l’isolement, sans doute ressent-il la première sans être victime du second), en marge de la toile/de l’écran le peintre s’adonne à son art, comme un miroir de celui qui le portraiture pour le cinéma (des « Ménines » de Velasquez version 21ème siècle, finalement). Un film et un personnages à la fois âpres, rudes et sublimes d’une belle exigence dans les nuances des âmes autant que dans celles des teintes et des peintures. Un prix d’interprétation masculine en perspective pour Timothy Spall ?  A n’en pas douter, il peut d’ores et déjà figurer parmi les prétendants au titre.

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  • (Séance spéciale) Mr. Turner de Mike Leigh

    “Mr. Turner” évoque les dernières années de l’existence du peintre britannique, J.M.W Turner (1775-1851). Artiste reconnu, membre apprécié quoique dissipé de la Royal Academy of Arts, il vit entouré de son père qui est aussi son assistant, et de sa dévouée gouvernante. Il fréquente l’aristocratie, visite les bordels et nourrit son inspiration par ses nombreux voyages. La renommée dont il jouit ne lui épargne pas toutefois les éventuelles railleries du public ou les sarcasmes de l’establishment. A la mort de son père, profondément affecté, Turner s’isole. Sa vie change cependant quand il rencontre Mrs Booth, propriétaire d’une pension de famille en bord de mer.

  • Calvary de John Michael McDonagh

  • Lors d’une confession, le Père James est menacé de meurtre pour le dimanche suivant. Tandis qu’il tente de soutenir sa fille fragilisée qui est venue le retrouver et d’aider les différents membres de sa paroisse avec leurs problèmes, il sent toutefois une force mystérieuse et irrépressible se rapprocher et il se demande s’il aura le courage d’affronter son propre calvaire.

  • Elsa & Fred de Michael Radford

  • Elsa est une retraité pleine d’énergie qui vit dans un immeuble “tranquille” de La Nouvelle Orléans. Elle fait la connaissance de son nouveau voisin Fred, un veuf un peu coincé, après avoir embouti la voiture de Lydia, sa fille. La nature fantaisiste d’Elsa se met rapidement à déteindre sur Fred et, très vite, les deux septuagénaires s’amusent comme des adolescents dans le dos de Lydia…

  • God Help the Girl de Stuart Murdoch

    La jeune Eve écrit des chansons en rêvant de les entendre un jour à la radio. À l’issue d’un concert, elle rencontre James, musicien timide et romantique qui donne des cours de guitare à Cassie, une fille des quartiers chics. Dans un Glasgow pop et étudiant, ils entreprennent bientôt de monter leur propre groupe.

  • Hyena de Gerard Johnson

    Michael Logan est un anti-héros de notre temps : un prédateur-né, un mélange complexe d’officier de police corrompu dopé à l’adrénaline, avec toujours un coup d’avance sur ses collègues. Mais les temps changent. L’arrivée massive d’impitoyables gangsters albanais, avides de prendre le pouvoir, est en train de laisser une empreinte sanglante parmi les voyous de Londres…

  • Keeping Rosy de Steve Reeves

    Charlotte ne vit que pour son travail. Son but ultime est de devenir actionnaire de l’agence de publicité à laquelle elle se dévoue corps et âme. Sa vie si parfaite va toutefois voler en éclats quand, après avoir été dupée par ses collègues, elle rentre chez elle et fait une rencontre aux conséquences dramatiques.

  • Noble de Stephen Bradley

    Vietnam, 1989. Quatorze ans après la fin de la guerre. L’Irlandaise Christina Noble atterrit à Hô-Chi-Minh-Ville (anciennement Saigon) en laissant derrière elle une vie hors du commun. Elle arrive dans un pays « qu’elle ne pourrait pas situer sur une carte » mais, avec seulement quelques dollars en poche, un rêve et un courage à toute épreuve, elle est sur le point de faire une vraie différence. Pour des centaines de milliers de personnes. Pour toujours.

  • Panic de Sean Spencer

    Deeley est un journaliste un peu perturbé qui cultive une obsession pour Kem, sa belle voisine. Quand Kem se fait kidnapper, Deeley doit affronter ses pires angoisses pour retrouver cette femme que le monde a oublié…

  • Queen and Country de John Boorman

    1952. Bill Rohan a 18 ans et l’avenir devant lui. Pourquoi pas avec cette jolie fille qu’il aperçoit sur son vélo depuis la rivière où il nage chaque matin ? Cette idylle naissante est bientôt contrariée lorsqu’il est appelé pour effectuer 2 années de service dans un camp d’entraînement. Bien vite, Bill se lie d’amitié à Percy, un farceur dépourvu de principes avec lequel il complote pour tenter de faire tomber de son piédestal leur bourreau : le psychorigide sergent Bradley.

  • Snow In Paradise d’Andrew Hulme

    D’après une histoire vraie. Dave est un petit délinquant qui mène sa vie entre drogue et violence, dans l’East End de Londres. Quand son « business » entraîne la mort de Tariq, son meilleur ami, Dave est terrassé, pour la première fois de sa vie, par la honte et le remords. Alors qu’il commence à faire la paix avec lui-même, son passé de criminel revient le mettre à l’épreuve.

  • Still Life (Une Belle fin) de Uberto Pasolini

  • Modeste fonctionnaire dans une banlieue de Londres, John May a pour mission de retrouver les proches des personnes décédées sans famille connue. Malgré sa bonne volonté, il est toujours seul à leurs obsèques, à devoir rédiger leurs éloges funèbres… Lorsque son patron s’apprête à le licencier, John décide de redoubler d’efforts sur un cas qui va changer son existence et prouver qu’il n’a pas totalement dit son dernier mot.

  • Tea & Sangria de Peter Domankiewicz

    David quitte Londres pour rejoindre sa petite amie espagnole à Madrid… mais se retrouve à la rue. Il doit alors apprendre à connaître ce pays, et découvre que pour aimer une Espagnole, il faut d’abord aimer l’Espagne. C’est là que les choses se compliquent.

  • The Trip to Italy de Michael Winterbottom

    Rob et Steve sont envoyés en Italie par le journal The Observer pour écrire des critiques gastronomiques : Lugurie, Toscane, Amalfi, Capri… Tout au long de leur voyage, les deux amis parlent de la Vie, de l’Amour, du Travail et de l’Exil. Ils dissertent sur Byron et Shelley, deux poètes romantiques dont les vies ont été marquées par l’Italie…

  • X + Y de Morgan Matthews

    Nathan est un adolescent renfermé, qui vit replié sur lui-même et fuit toute manifestation d’affection même quand elle vient de Julie, sa mère. Incapable d’appréhender l’amour, Nathan trouve le confort et la sécurité dans les mathématiques. Épaulé par son professeur particulier, le marginal M. Humphreys, Nathan découvre que son aisance avec les chiffres pourrait bien lui assurer une place dans l’équipe britannique concourant aux prestigieuses Olympiades Internationales de Mathématiques…

Séances jeune public :

  • Le Chant de la mer (Song of the Sea)

    Ben et Maïna vivent avec leur père tout en haut d’un phare sur une petite île. Pour les protéger des dangers de la mer, leur grand-mère les emmène vivre à la ville. Ben découvre alors que sa petite soeur est une “selkie”, une fée de la mer dont le chant peut délivrer les êtres magiques du sort que leur a jeté la Sorcière aux hiboux. Au cours d’un fantastique voyage, Ben et Maïna vont devoir affronter peurs et dangers, et combattre la sorcière pour aider les êtres magiques à retrouver leur pouvoir.

  • Les merveilleux contes de la neige

    Le Bonhomme de neige et le petit chien Le petit Billy découvre une boîte sous le plancher de sa nouvelle chambre. Il y trouve un bonnet, une écharpe, des morceaux de charbon et une mandarine… tout ce qu’il faut pour faire un bonhomme de neige! Ni une, ni deux, dès les premiers flocons, le petit garçon fait un bonhomme de neige et un “chien de neige”. Cette nuit-là, aux douze coups de minuit, les personnages de neige prennent vie… L’Ours Lors d’une visite au zoo, la petite Tilly laisse tomber son ours en peluche préféré dans la fosse aux ours polaires. Cette nuit-là, alors que la petite fille pleure la perte de son doudou, un énorme ours polaire lui rend visite dans sa chambre…

Informations pratiques

Le site officiel du festival: http://www.festivaldufilm-dinard.com/

Billetterie sur place

Si vous n’êtes pas détenteur d’une carte Pass, vous achèterez votre ticket à l’entrée de chaque salle.  5,50 €, c’est le prix d’un billet ! Une volonté de proposer un tarif attractif pour ouvrir le festival à un  large public. Pendant tout le festival, les films sont programmés à des horaires et dans des salles différentes de façon à ce que chaque festivalier puisse voir un maximum de films. Il est vous conseillé de vous présenter au minimum 30 minutes avant le début de la séance.

MON ARTICLE PUBLIE DANS FLASHBACK, LE LIVRE DES 20 ANS DU FESTIVAL (pour vous convaincre de venir, si vous hésitez encore).

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Avant 1999, Dinard représentait pour moi ce lieu délicieusement intemporel magnifié par cette incomparable couleur émeraude de la côte éponyme, exhalant un paradoxal parfum d’enfance et d’éternité, et sur lequel veillait, de son œil malicieux, la statue de mon réalisateur favori : le grand Alfred Hitchcock. En septembre 1999, je tombai sur une annonce dans un journal local annonçant un concours qui permettait de devenir membre du jury du Festival du Film Britannique. Je gardais de mon expérience dans le jury jeunes du Festival du Film de Paris, l’année précédente, un souvenir inaltérable et la féroce envie de renouveler cette expérience. Particulièrement passionnée par le cinéma britannique, le défi était d’autant plus passionnant et exaltant. Je rédigeai donc la lettre de motivation, la page exigée me semblant néanmoins bien trop courte pour exprimer mon amour inconditionnel pour le cinéma, et le cinéma britannique en particulier, et pour cette ambivalence qui en constitue la richesse et la particularité, cette influence a priori inconciliable de cinéma européen et américain ; j’exprimai mon admiration pour le réalisme social de Ken Loach ou pour celui du Free cinema, pour le lyrisme épique de David Lean, pour la sensible appréhension des atermoiements et des « ombres du cœur » de Richard Attenborough, et par-dessus tout pour « Les liaisons dangereuses » de Stephen Frears, « Les Virtuoses » de Mark Herman et pour le cinéma saisissant de vérité de Mike Leigh. Cinq jours avant le festival, on m’annonçait la bonne (et déstabilisante !) nouvelle : ma candidature avait été sélectionnée parmi plus de deux cents autres et j’allais intégrer le jury du 10ème Festival du Film Britannique de Dinard, alors présidé par Jane Birkin. Qui n’a jamais fait partie d’un jury ne peut imaginer à quel point une telle expérience est trépidante, enrichissante, singulière, à quel point elle cristallise tant d’émotions, cinématographiques et pas seulement, à quel point elle abolit la fragile frontière entre cinéma et réalité qui s’y défient et entrechoquent, nous emportant dans un troublant et ensorcelant tourbillon, suspendant le vol du temps. Alors jeune étudiante, écartelée entre mes études de cinéma et de sciences politiques, je me retrouvai dans cette réalité titubante et dans un jury avec des artistes que j’admirais (et d’autant plus désormais) comme Jane Birkin, présidente à l’empathie incomparable et à l’excentricité aussi joyeuse que nostalgique et mélancolique, Etienne Daho, Julian Barnes, Daniel Prévost et je faisais la connaissance de Tom Hollander et Mark Addy dont je constatais avec plaisir que, à l’image du festival, ils avaient tous l’humilité, l’affabilité et la simplicité des grands. Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de les remercier, ni le festival et son directeur Hussam Hindi, pour l’accueil chaleureux qui m’a alors été réservé, ce livre me donne l’occasion de le faire aujourd’hui, dix ans après ces quatre jours hors du temps et de la réalité. Non seulement, je découvrais un festival de cinéma sous un angle différent, ses débats exaltés et exaltants mais aussi un cinéma dont je soupçonnais la richesse et l’inventivité et dont cette compétition me fit mesurer l’étendue à l’image des deux films qui partagèrent les suffrages de notre jury cette année-là : le palpitant thriller magnifiquement sombre, premier long métrage d’un certain Christopher Nolan « Following » (qui remporta le Hitchcock d’argent) qui révélait un cinéaste avec un univers d’une originalité sidérante qu’il a confirmé deux ans plus tard avec « Memento » et le déjanté et burlesque « Human Traffic » de Justin Kerrigan qui remporta le Hitchcock d’or. De mémoire de festivaliers, cette dixième édition fut la plus mémorable. En tout cas pour moi qui depuis ai été dix fois jurés dans divers festivals de cinéma et en ai parcouru de nombreux autres de Deauville à Cannes, cela reste sans aucun doute un souvenir indélébile et la cause du caractère incurable d’une triple passion dont deux étaient déjà ardentes : pour le cinéma en général, pour le cinéma britannique en particulier, et pour le Festival du Film Britannique de Dinard. J’eus alors un véritable coup de foudre pour le Festival de Dinard et si je le découvrais dans des conditions étranges et privilégiées, cette impression ne s’est jamais démentie par la suite : celle d’un festival convivial dont les festivaliers et le cinéma, et non ses organisateurs, sont les véritables stars, où la diversité du cinéma britannique s’exprime aussi dans le choix de ses invités, qui deviennent souvent des habitués (et pour cause…), et dans le choix de ceux qu’il a honorés ou révélés, et non des moindres : Danny Boyle, Peter Cattaneo, Stephen Daldry, Paul Greengrass, Peter Webber, Shane Meadows…. ! Retourner à Dinard chaque fois que j’en ai l’occasion signifie toujours pour moi une douce réminiscence de ces instants magiques ( et lorsque je ne peux pas me donne l’impression d’un rendez-vous manqué) qui ont déterminé la voie que je me suis enfin décidée à emprunter, celle de la passion irrépressible ; c’est aussi la perspective de découvrir ou redécouvrir de grands auteurs, une image de la société britannique avec tout ce qu’elle reflète de fantaisie désenchantée et enchanteresse, de pessimisme enchanté, de romantisme sombre, d’élégance triste, d’audace flegmatique et de réjouissants paradoxes et oxymores… et la perspective de jubilatoires frissons cinéphiliques . Dinard a priori si sombre et pourtant si accueillante, auréolée de sa très hitchcockienne et resplendissante noirceur facétieuse, est à l’image de ce cinéma qui possède à la fois le visage tourmenté et attendrissant de Timothy Spall et celui robuste et déterminé de Daniel Craig, un cinéma qui excelle dans les comédies romantiques (de Richard Curtis, de Mike Newell…) mais aussi dans des films ancrés dans la réalité sociale, un cinéma qui, récemment encore, à Dinard, nous a fait chavirer avec la complainte mélancolique de John Carney dans « Once » ou qui nous a ouvert les yeux sur les plaies de la société contemporaine avec le percutant « It’s a free world » de Ken Loach ou le tristement intemporel « Pierrepoint » d’Adrian Shergold, bref un cinéma éclectique qui sait concilier Histoire et contemporanéité, « raisons et sentiments », une fenêtre ouverte sur des mondes, garanties d’un avenir que je souhaite aussi lucide et radieux au Festival du Film Britannique de Dinard, incomparable antre de passions et découvertes cinématographiques qui a fait chavirer le cours de mon destin.

Before 1999, Dinard for me was a deliciously timeless place magnified by the wonderful emerald colour of its coastline, and a paradoxical odour of childhood and eternity watched over maliciously by the statue of my favourite director, the great Alfred Hitchcock.

In September 1999 I noticed a call for candidates in a local newspaper, to enter a competition which could lead to being a member of the jury of the British Film Festival. I already had wonderful memories of being one of the young jury members of the Paris Film Festival the previous year and was very keen to renew the experience. Since I am particularly interested in British cinema the challenge was even greater. So I applied thinking that the single page requested seemed far too short a space in which to express my absolute passion for film and for British films in particular as they represent a bridgehead between American and European cinema. I described my admiration for Ken Loach’s style of realism and its origins in Free Cinema. I also referred to the poetry to be found in David Lean’s films, to the prevariactions in Richard Attenborough’s « Shadowlands » but above all « Dangerous Liasions » by Stephen Frears, Mark Herman’s « Brassed Off » and for the remarkable truthfulness in Mike Leigh’s films. Five days before the festival started I received the good (and scary) news that I had been chosen out of some two hundred other applicants and was to become a member of the jury of the 10th British Film Festival of Dinard presided by Jane Birkin.

Impossible for someone who has never sat on a jury to imagine what an exciting, rewarding, exceptional experience it is and the extent to which so many emotions can be encompassed in such activity somehow banishing the fragile barrier between film and real life takiing us into a strange and betwitching whirlwind while time stood still. At the time I was torn between studying cinema and political sciences and I was staggered to find myself a part of a jury of artists I admired (even more so now) starting with the president, Jane Birkin, a person of incomparable sympathy yet full of joyful excentricity mixed with nostalgia and sadness, then there were Etienne Daho, Julian Barnes, Daniel Prévost. I came to know Tom Hollander and Mark Addy. I also discovered with pleasure that in common with all great people and like the festival itself, they shared the qualities of modesty, simplicity and friendliness. I have never really had the chance to thank either them or the Festival Director, Hussam Hindi, for the warm welcome I received. Thanks to this book, published ten years later, I am now given the opportunity to do so. Not only did I discover a film festival from a different angle with high minded and exhilarating discussions but I also discovered wider aspects to British cinema than I had expected through the films selected in competition. This is characterised by the two films singled out by the jury. « Following » a magnificient dark thriller by a certain Christopher Nolan (which was awarded the silver Hitchcock) first feature from a film maker who was soon to make his mark two years later with « Memento » and the crazy burlesque « Human Traffic » by Justin Kerrigan which was awarded the Golden Hitchcock.. This tenth edition was the most memorable one so far to the minds of regular festival goers. Since then I have served as a jury member in ten other festivals and have attended many others from Deauville to Cannes, but my special memory of Dinard will never fade because of my triple passion for cinema in general, British cinema in particular and for the Dinard Festival itself. I fell in love with this festival, which I discovered under strange and privileged conditions, and this impression has not changed since: a user-friendly festival where guests and festival goers are the real stars – not tthe organisers. The diversity of British cinema is also made apparent through the choice of the guests, many of whom, subsequently and understandably, become regulars. Also must be mentioned the judicious choices of people receiving tributes and new talents soon to become well known names: Danny Boyle, Peter Cattaneo, Stephen Daldry, Paul Greengrass, Peter Webber, Shane Meadows…. ! Going back to Dinard whenever I can always brings back the sweet memories of those magic moments (and the years I can’t attend it always seems to me that I have missed something important) and which led me to follow the course I am on today following a real passion. It is also the occasion to discover or rediscover established ‘auteurs’, a vision of British society with all it projects in the way of disenchanted yet enchanting fantasy, of pessimism, dark romanticism, sad elegance, phlegmatic daring and joyful pardoxes and oxymorons with the prospect of enjoyable film loving shivers. Dinard seems so sober yet is so welcoming, under the star of supreme film-maker Hitchcock , reflecting this cinema which has both the features of Timothy Spall (tormented and moving) and those of Daniel Craig, (rugged and determined). A cinema that excells in romantic comedies (by Richard Curtis or Mike Newell) but also in films anchored in social reality as was the case recently in Dinard with John Carney’s film « Once » or Ken Loach’s « It’s a Free World » which opened our eyes to the wounds of contemporary society.

I wish the British Film Festival of Dinard a radiant future and thank it for having dictated my destiny.

LIENS:

-compte rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2013 (1ère partie)

-mon compte-rendu du Festival du Film Britannique de Dinard 2010

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About Author

Sandra Mézière

Blogueuse et romancière. Diplômée en droit, sciences politiques, médiation culturelle (mémoire sur le cinéma avec mention TB) et d'un Master 2 professionnel de cinéma. 15 fois membre de jurys de festivals de cinéma (dont 10 sur concours d'écriture). 22 ans de pérégrinations festivalières. Blogueuse depuis 14 ans. Je me consacre aujourd'hui à ma passion, viscérale, pour le cinéma et l'écriture par l'écriture de 7 blogs/sites que j'ai créés ( Inthemoodforfilmfestivals.com, Inthemoodforcinema.com, Inthemoodfordeauville.com, Inthemoodforcannes.com, Inthemoodforhotelsdeluxe.com, Inthemoodforluxe.com... ), de romans, de scénarii et de nouvelles. en avril 2016, a été publié mon premier roman au cœur des festivals de cinéma, aux Editions du 38: "L'amor dans l'âme" et en septembre 2016, chez le même éditeur, mon recueil de 16 nouvelles sur les festivals de cinéma "Les illusions parallèles". Pour en savoir plus sur mon parcours, mes projets, les objectifs de ce site, rendez-vous sur cette page : http://inthemoodforfilmfestivals.com/about/ et pour la couverture presse sur celle-ci : http://inthemoodforfilmfestivals.com/dans-les-medias/ . Je travaille aussi ponctuellement pour d'autres médias (Clap, Journal de l'ENA, As you like magazine etc) et je cherche également toujours à partager ma passion sur d'autres médias. Pour toute demande (presse, contact etc) vous pouvez me contacter à : sandrameziere@gmail.com ou via twitter (@moodforcinema, mon compte principal: 5400 abonnés ). Vous pouvez aussi me suivre sur instagram (@sandra_meziere).

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