Le Festival du Cinéma Américain de Deauville célèbrera cette année ses 40 ans, du 5 au 14 septembre. La conférence de presse du festival aura lieu le mercredi 20 août. Présente pour le 20ème anniversaire, le 25ème anniversaire, le 30ème et le 35ème anniversaire…et toutes les années intermédiaires, je ne pouvais bien entendu pas manquer cette édition qui s’annonce mémorable, à plus d’un titre. Comme je le fais depuis un certain nombre d’années désormais, en partenariat avec le CID,  je vous fais également gagner 27 pass  journaliers pour cette édition anniversaire par le biais d’un jeu, ici, qui, je l’espère, vous donnera un peu de fil à retordre mais vous plongera aussi dans l’histoire passionnante du festival. Une manière aussi de célébrer le succès de ce blog, premier du classement ebuzzing ce mois-ci. Avant cela, pour convaincre les éventuels indécis, voici 40 bonnes raisons de venir à Deauville pour le Festival du Cinéma Américain. Ceci est le premier d’une série d’articles consacrés à Deauville et au festival avec, des critiques de films mais aussi de nombreuses bonnes adresses, en attendant bien entendu le programme du festival qui vous sera détaillé sur mes différents blogs, comme chaque année. Retrouvez également mon article avec tous mes bons plans et mes bonnes adresses (hôtels, restaurants) pour un séjour idéal à Deauville, en cliquant ici.

Pourquoi venir à Deauville pour le Festival du Cinéma Américain 2014? Voici 40 bonnes raisons -et de nombreuses autres qui viendront s’ajouter, en bas de cet article et au fur et à mesure de leur annonce, aux 40 premières en fonction des annonces sur le programme de cette édition-:

1/ Parce que l’affiche de cette 40ème édition qui rend hommage aux figures emblématiques et mythiques du cinéma américain est déjà une invitation à l’évasion dans les salles obscures deauvillaises

2/Parce que nous savons d’ores et déjà que, pour cette édition exceptionnelle, le jury le sera tout autant, composé d’anciens présidents de jurys du Festival du Cinéma Américain de Deauville et présidé par le cinéaste et Président de la Cinémathèque Française, Costa-Gavras.

3/Parce que le festival a également annoncé que cet anniversaire sera célébré  autour de ceux qui ont contribué à son succès : les grands studios d’Hollywood autour d’une programmation particulière, le cinéma indépendant autour des 20 ans de la compétition grâce à laquelle furent révélés tant de cinéastes. A cette occasion « tous les talents amoureux de Deauville viendront ou reviendront fouler les planches. »

4/Parce que la mélancolie paradoxalement joyeuse et lumineuse de Deauville, sa beauté presque réfractaire et pourtant flamboyante, sa discrétion et sa tonitruance s’enlacent inlassablement dans un troublant tumulte et qu’il serait dommage de ne pas vous laisser envoûter.

 5/ Parce que, à l’image des êtres les plus intéressants, Deauville ne se découvre pas forcément au premier regard mais se mérite et se dévoile, récompensant le promeneur de sa beauté incendiaire et ravageuse aux heures les plus solitaires, avec des couleurs aux frontières de l’abstraction, tantôt oniriques, tantôt presque inquiétantes…et il vous faudra ainsi les 9 jours du festival pour tenter d’en percer le mystère.

6/ Parce que je ne connais pas d’endroits, ou si peu, dont la beauté soit aussi agréablement versatile, dont les couleurs et la luminosité lui procurent une telle hétérogénéité de visages. Oui, Deauville a mille visages. Loin de l’image de 21ème arrondissement de Paris à laquelle on tendrait à la réduire (qu’elle est aussi, certes).

7/ Parce que la magie opère, très tôt le matin, quand elle est si mystérieuse, presque déserte, et émerge peu à peu des brumes et de l’obscurité nocturnes, dans une âpre luminosité qui se fait de plus en plus évidente, incontestable et enfin éblouissante.

 8/ Parce que la magie opère aussi, le soir, quand le soleil décline et la teinte de couleurs rougeoyantes, d’un ciel incendiaire d’une beauté insaisissable et improbable, l’idéal pour se laisser aller à des rêveries et des espoirs insensés.

 9/ Parce que Deauville c’est Cannes sans l’exubérance mais avec son joyeux mariage du glamour et de la cinéphilie.

 10/ Parce que Deauville, ce sont les premiers balbutiements de jeunes cinéastes et la consécration de leurs aînés. C’est Kirk Douglas qui marche difficilement mais non moins majestueusement sur la scène du CID. C’est James Coburn et son flegme légendaire qui envoûtent le Salon des Ambassadeurs.

 11/ Parce que le cinéma d’hier y côtoie celui d’aujourd’hui et l’un et l’autre s’enrichissent mutuellement. Deux époques se rencontrent, deux Amérique aussi.  C’est ainsi Gus Van Sant qui vient présenter « Gerry », la quintessence du film indépendant, non moins sublime. C’est aussi Sylvester Stallone qui vient présenter son dernier film.

 12/Parce que c’est un festival qui satisfait à la fois les amateurs de cinéma d’action et les cinéphiles les plus exigeants, les spectateurs et les « professionnels de la profession ».

 13/ Parce que ce sont James Ellroy, Meryl Streep, George Clooney, Geena Rowlands ou tant d’autres qui stupéfient l’assistance lors de mémorables conférences de presse.

 14/ Parce que c’est Cyd Charisse qui esquisse quelques pas de danse sur la scène du CID.

 15/ Parce que c’est Paul Haggis qui y gagne ses premiers galons de réalisateur en remportant le grand prix du festival avec « Collision ».

 16/ Parce que c’est Joel Grey qui entonne avec grâce quelques notes dans un CID silencieusement attentif.

 17/ Parce que c’est le charismatique Al Pacino qui ne peut retenir ses larmes d’émotion, instant inoubliable.

 18/ Parce que ce sont les applaudissements effrénés pendant la projection de « Tigre et Dragon » d’Ang Lee.

 19/ Parce que ce sont Clint Eastwood, Tom Hanks, Morgan Freeman, Harrison Ford, Steven Spielberg, Sydney Pollack, Michael Douglas et tant d’autres prestigieux invités habitués des Planches.

 20/ Parce que c’est la présence d’un trio inoubliable et inégalable : Spielberg-Lucas-Coppola.

 21/ Parce que ce sont Tom Di Cillo, Jonathan Nossiter, Karyn Kusama, John Cameron Mitchell… qui ont vu leurs films présentés en compétition officielle, couronnés.

 22/ Parce que ce sont les derniers feux de l’été, souvent les plus brillants et intenses, qui auréolent les Planches d’une luminosité incomparable comme sortie d’un songe d’une nuit d’été.

23/ Parce que Deauville, c’est ainsi aussi le prix Michel d’Ornano qui récompense le meilleur traitement de scénario de long métrage d’un jeune scénariste français, l’an passé « Les Garçons et Guillaume, à table ! » de Guillaume Gallienne,  déclaration d’amour fou  à sa mère (quel personnage !) et aux femmes dont il aime et scrute jusqu’à la respiration, mais aussi aux mots, avec lesquels il jongle admirablement, et au théâtre, qui libère, et même au cinéma avec les codes duquel il s’amuse ici. Même s’il lorgne parfois du côté d’Almodovar, Woody Allen ou de Wilder (avec une réplique finale comme un écho à son « nobody’s perfect »), ce film peut difficilement être plus personnel tout en étant universel et il faut sans aucun doute une tonne de talent et de sensibilité pour transformer son mal être en film burlesque, en ce rafraichissant plaidoyer pour la différence (qui n’est jamais militant), en film aussi atypique, inclassable que celui qui en est l’auteur et l’acteur. Un grand auteur et un très grand acteur. Et une comédie tendre et caustique à voir absolument. Mais je m’égare…

Festival du Cinéma Américain de Deauville 2013 408.JPG

 

 24/ Parce que rien ne vaut une promenade sur les planches, de préférence de bonne heure pour voir le soleil s’y lever, pour admirer la myriade de couleurs dont s’orne alors la mer. L’endroit idéal pour forger des rêves impossibles qui, peut-être disparaitront confrontés aux lueurs plus criardes de la réalité, mais naitront à nouveau le lendemain lors d’une nouvelle promenade sur ces mêmes planches à la lumière incroyablement changeante.

 25/ Parce qu’il vous semblera apercevoir la Mustang de Jean-Louis Trintignant immortalisée par Lelouch dans le sublime « Un homme et une femme ». Parce que c’est là que lui fut inspiré et que prit forme ce chef d’œuvre. Parce que, avec « Un homme et une femme », Claude Lelouch a signé une histoire intemporelle, universelle avec un ton très personnel et poétique. La plus simple du monde et la plus difficile à raconter. Celle de la rencontre d’un homme et une femme, de la rencontre de deux solitudes blessées, prouvant que les plus belles histoires sont les plus simples et que la marque du talent est de les rendre singulières et extraordinaires.

 26/ Parce que, pour reprendre l’interrogation de Jean-Louis Trintignant dans le film précité, citant Giacometti « Qu’est-ce que vous choisiriez : l’art ou la vie», Deauville vous permet de n’avoir pas à choisir. Lelouch, d’ailleurs, n’a certainement pas choisi, ayant réussi a insufflé de l’art dans la vie de ses personnages et de la vie dans son art. C’est de l’art qui transpire la vie.

 27/ Parce que Deauville c’est un mélange judicieux et audacieux, de films indépendants et de blockbusters, entre, d’un côté, des films sombres reflets d’un monde d’après onze septembre, chaotique, d’incommunicabilité, d’amours médiocres, vous donnant envie de faire les Christophe Colomb du septième art, de se laisser conquérir par un cinéma différent, découvreurs de l’Amérique, d’une autre Amérique parfois blessée et moins insolente, et puis, d’un autre côté, des films manichéens à la fin desquels flottait insolemment la bannière étoilée.

28/ Parce que ce n’est pas décevant Deauville sans Trintignant, n’en déplaise à Vincent Delerm

29/ Parce que, à la nuit tombante, Deauville est nimbée d’une lumière crépusculaire qui la fait ressembler à un décor d’un film de Wong Kar Wai renforçant le doux et ensorcelant sentiment de confusion entre cinéma et réalité.

30/Parce que 40 ans, l’âge du festival, c’est celui de la renaissance, encore de tous les possibles, de la maturité, mais encore de toutes les audaces de la jeunesse, aussi.

31/ Parce que ce festival, par l’éclectisme de sa programmation sait ravir autant les cinéphiles les plus avertis que les « simples » amateurs de cinéma américain.

32/Parce que, pour un pass de 150 euros, vous pourrez profiter du festival sans modération sans nécessairement être un « professionnel de la profession ».

33/Parce que le meilleur  moyen de résister à la tentation de venir au festival, c’ est d’y céder comme dirait Oscar Wilde, ce dont je ne me prive pas depuis 20 ans comme vous le verrez ci-dessous.

 

34/ Parce que l’édition 2013 fut exceptionnelle avec un Président du jury passionné qui en a fait  un moment rare et que, forcément, l’édition 2014 devra faire au moins aussi bien.

 

35/ Parce que l’an passé encore, j’y ai découvert des pépites du cinéma américain : « Blue Jasmine » de Woody Allen, d’une étonnante jeunesse et modernité, mêlant ingénieusement légèreté et cruauté ou encore « Ma vie avec Liberace », film éblouissant et mélancolique de Soderbergh, cette vie « derrnière le Candelabre » s’achevant par un final rêvé par le personnage, aussi déchirant de beauté et de tristesse que « La quête » de Brel qui l’accompagne. Poignant et étincelant. The show must go on.

 

36/ Parce que, chaque année, la compétition nous permet de brosser un portrait de l’Amérique contemporaine, l’an passé, celle d’êtres vulnérables frappés par le destin qui, souvent l’affrontent, le signe d’une Amérique qui, malgré les blessures infligées, se relève et a retrouvé l’espoir. ». Dans tous les cas, des personnages désorientés. « All is lost »  témoignait ainsi de la diversité de cette compétition, fable bouleversante d’une beauté crépusculaire, mais symbolisait aussi une Amérique soumise à des vents contraires, au fracas de la nature et de la réalité, et qui tente de résister, malgré tout.

37/ Parce que, Deauville, c’est ce festival indissociable de ma passion pour le cinéma, ses prémisses autant que son exacerbation; où les dédales de mon existence ont pris un autre chemin et finissent toujours par me ramener. Parce que cela pourrait bien être votre cas, à votre tour. Là où tout a commencé pour moi. Là où la passion des festivals m’a contaminée pour ne plus me quitter. Là où je suis tombée folle amoureuse de cette ville si paradoxale à tel point que j’ai écrit un roman (« Les Orgueilleux », publié l’an passé aux Editions Numeriklivres) qui se déroule intégralement dans le cadre du festival) et un recueil de 13 nouvelles sur les festivals de cinéma dont deux se déroulent au Festival de Deauville qui figure d’ailleurs sur la couverture (Editions Numeriklivres)

 38/ Parce que ses cabines de bains multicolores, ses planches jalonnées des noms  constituent le plus beau et incroyable des génériques, et un décor de comédie romantique.

39/ Parce que, je peux vous assurer, que, du 5 au 14 septembre, le vol du temps sera suspendu.

40/ Parce que je pourrais continuer longtemps ainsi, que je dois m’arrêter à 40 et si je ne vous ai pas encore convaincus, je ne sais plus que faire…

Cet article sera régulièrement complété avec les annonces concernant le 40ème Festival du Cinéma Américain de Deauville

41/ (Ajout du 30/06/2014) :

Le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2014 rendra hommage à John McTiernan qui « a réalisé quelques-uns des meilleurs films d’action de l’histoire du cinéma américain. Le Festival du Cinéma Américain de Deauville lui rendra hommage en sa présence et proposera une rétrospective de ses œuvres incontournables.  La Cinémathèque française s’associe au Festival du Cinéma Américain de Deauville en accueillant le cinéaste dans ses murs après son passage à Deauville. »

42/ (ajout du 16/07/2014) Pour la présence de James Cameron à l’occasion de la sortie de DEEPSEA CHALLENGE 3D (au cinéma le 17 septembre) qui sera projeté en avant-première dans le cadre du festival, ce qui contribue d’ores et déjà à faire de ce Festival du Cinéma Américain de Deauville 2014 une édition d’exception.

Voilà ce qu’a déclaré Bruno Barde, le directeur du festival, à l’occasion de cette annonce: « DEEPSEA CHALLENGE 3D ressemble à James Cameron par son audace, sa générosité et par son engagement à faire évoluer le regard du spectateur sur le monde. À travers son œuvre, il a, par l’émotion qu’elle suscite, éveillé les consciences tout en bouleversant et transformant le cinéma en une dimension de plaisir jusque-là inconnue. Il est juste que, pour ses 40 ans d’existence, le Festival du Cinéma Américain de Deauville honore ce cinéaste d’exception, en créant pour lui le Prix du Quarantième anniversaire. Ce Prix lui sera remis lors de la soirée du palmarès le samedi 13 septembre ».

43/ Parce que le Festival rendra hommage à l’actrice Jessica Chastain en sa présence (ajout du 18/07/2014):

44/ Parce que le festival rendra hommage à Will Ferrell en sa présence (ajout du 23/07/2014).

45/ Parce que le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2014 rendra hommage au comédien Ray Liotta en sa présence.

46/ Parce que le festival rendra hommage au grand comédien Robin Williams suite à sa disparition le 12 août.

Pour ceux qui ne feraient pas partie des heureux lauréats du concours mis en ligne cet après-midi, sachez que vous pouvez réserver vos pass sur www.badgecid.com ou les acheter directement sur place.  Pour tout savoir sur le festival, rendez-vous également sur le site officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville: www.festival-deauville.com .

Vous pourrez également me suivre en direct du festival sur mes différents sites et blogs et sur twitter (@moodforcinema , @moodfdeauville, @moodforfilmfest).

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Sandra Mézière

Blogueuse et romancière. Diplômée en droit, sciences politiques, médiation culturelle (mémoire sur le cinéma avec mention TB) et d'un Master 2 professionnel de cinéma. 15 fois membre de jurys de festivals de cinéma (dont 10 sur concours d'écriture). 22 ans de pérégrinations festivalières. Blogueuse depuis 14 ans. Je me consacre aujourd'hui à ma passion, viscérale, pour le cinéma et l'écriture par l'écriture de 7 blogs/sites que j'ai créés ( Inthemoodforfilmfestivals.com, Inthemoodforcinema.com, Inthemoodfordeauville.com, Inthemoodforcannes.com, Inthemoodforhotelsdeluxe.com, Inthemoodforluxe.com... ), de romans, de scénarii et de nouvelles. en avril 2016, a été publié mon premier roman au cœur des festivals de cinéma, aux Editions du 38: "L'amor dans l'âme" et en septembre 2016, chez le même éditeur, mon recueil de 16 nouvelles sur les festivals de cinéma "Les illusions parallèles". Pour en savoir plus sur mon parcours, mes projets, les objectifs de ce site, rendez-vous sur cette page : http://inthemoodforfilmfestivals.com/about/ et pour la couverture presse sur celle-ci : http://inthemoodforfilmfestivals.com/dans-les-medias/ . Je travaille aussi ponctuellement pour d'autres médias (Clap, Journal de l'ENA, As you like magazine etc) et je cherche également toujours à partager ma passion sur d'autres médias. Pour toute demande (presse, contact etc) vous pouvez me contacter à : sandrameziere@gmail.com ou via twitter (@moodforcinema, mon compte principal: 5400 abonnés ). Vous pouvez aussi me suivre sur instagram (@sandra_meziere).

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